FAQ
Combien de consultations seront nécessaires pour améliorer la situation avec mon chat?
Dans une très grande majorité des cas, une seule séance suffit. La consultation est prévue d’une durée assez longue justement pour que vous en ressortiez avec un maximum d’informations vous permettant de faire évoluer la situation. Toutefois, chaque cohabitation et chaque cas étant uniques, il n’y a pas de réponse standard. Certaines situations évoluent rapidement et nécessiteront seulement une consultation, et pour d’autres le travail ne pourra être correctement mené qu’en ajoutant une Consultation de Suivi (deux en cas de grande difficulté mais c’est exceptionnel). La coopération des propriétaires compte pour beaucoup: si les conseils reçus à la première consultation sont appliqués, les meilleures chances sont de votre côté.
A quoi sert la Consultation de Suivi? Elle est garante d’un travail mené en profondeur. Lors de la première consultation, les informations que je donne sont nombreuses, parfois complexes, et chamboulent souvent les idées que vous pouvez avoir des comportements de votre chat et de votre cohabitation. Ajoutées à toutes les recommandations à mettre en oeuvre, ça peut faire beaucoup. La Consultation de Suivi permet de se revoir environ 3 semaines après la première entrevue, et de faire le point sur ce qui s’est passé. On observe souvent que tous les conseils n’ont pas été mis en application: certains ont été oubliés ou jugés secondaires. La Consultation de Suivi est un soutien pour aller jusqu’au bout du travail commencé. Elle permet de consolider les améliorations qui ont été obtenues (eh oui, il ne faut pas se relâcher), et de poursuivre l’enquête si des facteurs de gênes persistent dans l’environnement du chat une fois qu’une première étape a été atteinte dans ce travail.
Mon chat se cache toujours lors des visites, votre venue peut-elle quand même être utile?Même si je ne vois pas votre chat, je pourrai à domicile prendre connaissance des composantes de son environnement physique et relationnel, ce qui constitue le matériau de base de mon travail. L’entretien détaillé que nous aurons ensemble complètera la prise d’information nécessaire à mon analyse de la situation. Et dans certains cas, il peut même arriver que mon attitude adaptée, calme et non intrusive soit assez rassurante pour qu’un chat qui d’habitude se cache ose là pointer le bout de son nez…il est quand même très rare que je ne vois pas le bout de la queue de Minet.
Finalement mon conjoint ne pourra pas être présent lors de la consultation, est-ce un problème?Il est important que tous les membres du foyer (en âge de participer) soient présents, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, chacun ne va pas avoir la même vision ou le même vécu de la cohabitation avec le chat. Plus il y aura de points de vues, plus je pourrai me faire une idée précise de ce qui se passe. D’autre part, tous les membres du foyer font partie de l’environnement du chat, et on peut considérer que la famille fonctionne comme un système ou tous, humain et animaux sont interdépendants. Il est donc primordial à la fois que chacun puisse exprimer son ressenti, et aussi que tout le monde puisse entendre mon analyse et mes recommandations. Pour que la situation puisse évoluer, la mise en oeuvre des consignes doit être générale.
Puis-je inviter ma voisine à assister à la consultation?Lors de ma venue à votre domicile nous allons mener l’enquête et passer en revue de nombreux aspects de votre vie avec votre chat. Il est souhaitable que vous vous sentiez le plus libre possible pour me livrer toutes les informations dont j’ai besoin pour travailler, et il est possible que la présence d’un tiers extérieur à la cohabitation inhibe la parole des uns ou des autres. L’implication et le vécu de la consultation n’est pas non plus le même selon qu’on est partie prenante de la problématique ou simple observateur extérieur, donc cette présence risque de créer un décalage peu favorable à mener l’entretien le plus profitable.
J'adopte un chaton, pouvez-vous me donner des recommandations de dressage et d'éducation?L’éducation du chaton est un sujet qui donne lieu à de grandes maladresses susceptibles d’impacter négativement une cohabitation naissante. Les sempiternels conseils la concernant (tape sur la truffe, nez dans le pipi, pchit à eau, « dire un non ferme », punition etc etc etc…) n’ont en réalité pas pour résultat de favoriser les apprentissages. Ils abîment le lien Homme-Chat et sont même souvent à l’origine de difficultés en rendant le chat craintif et stressé. Pas de dressage donc dans le travail que je propose, mais plutôt une information sérieuse sur le chaton, ses besoins, le relationnel correct à mettre en place avec lui pour qu’il produise de lui-même les « bons » comportements. Si éducation il y a, cela serait plutôt celle de l’humain…
Pouvez-vous me donner quelques astuces par mail pour changer le comportement de mon chat? Seule une étude approfondie de la cohabitation dans son ensemble est un mode de travail efficace. Lorsqu’une cohabitation Homme-Chat rencontre des difficultés, de nombreux facteurs se conjuguent et interagissent pour aboutir à cette problématique. Il faut donc prendre le temps d’évaluer la globalité de la situation et de comprendre ce qui, dans l’ensemble des modalités de vie du chat, le pousse à devoir produire des « comportements gênants » pour pouvoir s’adapter au quotidien. Un échange fragmentaire par mail ou téléphone dans lequel seule une partie des informations n’est livrée ne me permet pas de mener ce processus.
J'aimerais offrir une consultation à ma mère pour son chat Scottie, et lui faire la surprise, est-ce possible?Pour qu’une consultation soit profitable et menée dans de bonnes conditions il est nécessaire que la personne en fasse la demande elle-même. En effet, ce travail demande au propriétaire une implication et une coopération importantes pour modifier des éléments du quotidien, de l’environnement et de la relation à son chat. Ceci ne peut fonctionner que si la personne en ressent le besoin et l’envie et soit partie prenante de la démarche.
Je suis Famille d'Accueil pour une association de protection féline et depuis l'arrivée du dernier chat en accueil, certains autres (il y a actuellement 13 chats chez nous) urinent dans la maison. Existe-t'il des trucs pour y remédier? Le chat qui se met à uriner dans l’environnement exprime par là son mal-être et son incapacité à s’adapter à son milieu et à la situation présente. On peut imaginer que dans votre cas un seuil de tolérance a été atteint chez les autres congénères, avec l’arrivée de ce dernier chat. Il n’existe pas de « truc » miracle pour remédier à la situation. Une étude approfondie de votre cohabitation permettrait de voir quels facteurs convergent pour déclencher les urinations hors-litière. Il est toujours possible (et même souhaitable dans une cohabitation aussi « multichats ») de travailler sur les ressources, l’enrichissement de l’environnement et le relationnel pour s’assurer que les besoins de chaque chat peuvent être satisfaits. Toutefois, il arrive que le seuil de surpopulation soit dépassé et que l’on atteigne certaines limites dans les possibilités d’une cohabitation.
Je vis dans un studio de 22 M2 avec mon chat de 10 ans Prunelle. J'aimerais lui trouver un autre chat, avec qui jouer quand je ne suis pas là. J'aimerais prendre un chaton. Qu'en pensez-vous? L’adjonction d’un deuxième congénère est le plus souvent motivée par des bonnes intentions humaines, pour améliorer le bien-être du premier chat résident: par exemple la crainte qu’il ne s’ennuie, ou qu’il manque d’affection en l’absence de ses humains. Certaines cohabitations peuvent s’y prêter en effet, et parfois l’entente est bonne, ou du moins les chats peuvent se partager le milieu de vie sans trop de heurts. Toutefois du point de vue du premier chat, cette idée peut ne pas être bienvenue. L’accueil d’un autre compagnon félin peut être tout à fait contre-productive en terme de bien-être pour chacun des chats, et par conséquent pour les humains aussi. On estime à 50% la probabilité d’une mésentente. Dans votre cas, l’exiguïté des lieux est un facteur défavorisant, on préconise un minimum d’espace vital de 25 M2 par chat. D’autre part, Prunelle rentre dans la tranche l’âge senior du chat. L’énergie et les sollicitations déployées par un chaton pourraient être pour lui une source de stress.